Pourquoi toutes ces techniques et disciplines sont-elles liées ? Je vais ici vous exposer mon opinion et mon cheminement. Le corps est indissociable de l’esprit. Quand vous pensez à un bon plat que vous adorez, vous vous mettez souvent à saliver, votre ventre gargouille, et la faim vous gagne. Quand on vous raconte, ou que vous voyez des situations tristes, vous avez le ventre qui réagit, les yeux qui s’humidifient, la sensation que votre gorge se serre, une boule à l’estomac, une oppression au niveau de la poitrine, du moins une ou plusieurs de ces sensations. Quand vous êtes effrayés, vous avez la chaire de poule, la respiration qui s’accélère, parfois même des tremblements, jusqu’à un malaise vagal. Je pourrais citer une flopée d’autres exemples, mais je crois que cela suffit pour comprendre que votre cerveau, votre ventre, votre physiologie, votre métabolisme, votre coeur, vos poumons ainsi que tous vos organes et glandes d’ailleurs, sont liés à votre esprit et réagissent par ce que l’on appelle une réaction émotionnelle. Une telle réaction engendre un effet positif ou négatif, tout est interactif dans les deux sens ; le foie peut vous faire ressentir une douleur dans le dos, de même qu’une vertèbre peut vous détraquer le foie, par l’intermédiaire de neurotransmetteurs, de nerfs, ou de vaisseaux. Une glande qui sécrète trop ou pas assez de la substance quelle délivre peut mettre un déséquilibre dans tout ce rouage, et provoquer une maladie, une lésion ou un accident.

Si vous êtes raplapla, dépressif, épuisé, anxieux, malade, inquiet, ou tout simplement pas sûr de vous, comment voulez vous être concentré, productif, performant, et/ou en bonne santé ? Donc si on intervient à un endroit de la chaîne sans passer par l’origine du problème, on résoudra certainement temporairement un des facteurs, des symptômes, mais pas le rétablissement de tous le ou les circuits. On obtiendra alors une rémission plus ou moins courte, une chronicité du problème, mais pas la guérison et le retour au bon équilibre. Prendre un anti-dépresseur pour soulager le mal être psychologique qui nous a plongé en dépression ne résoudra pas notre mal-être profond, il le soulagera temporairement, ce qui est parfois nécessaire, mais c’est tout. Prendre des tonifiants, des énergisants ou tout autre substitut pour contre-carrer le problème de votre fatigue, de votre abattement, ne servira pas très longtemps, et surtout aggravera dans le temps les déséquilibres.

Le « burn out », l’épuisement, la maladie ou l’accident physique et physiologique surviendront ; et en plus jamais au bon moment, si toutefois il y a un bon moment pour ce genre de choses. Il en résulte souvent une baisse considérable d’énergie, de concentration, de performances, des arrêts maladies, donc une baisse de production et de revenus pour tout le monde. Il est plus facile d’accéder aux émotions par le corps que par la parole (Dr D. Servant-Schreiber) même si la parole est bonne, rassurante, réconfortante, elle est souvent insuffisante pour déprogrammer et reprogrammer, faire que votre corps et votre esprit retrouvent toute leur mobilité et toute leur adaptabilité d’origine. Les trois cerveaux* du corps, (cerveau, cerveau entérique*, cerveau-coeur*) et le dos sont des éléments clés du bon fonctionnement de votre physique et de votre psychique (cérébral, intellectuel, mental, l’esprit…)..

Le dos, la colonne vertébrale et sa moelle épinière ; le prolongement du cerveau, elle aussi est remplit de neurones. Savez-vous que votre colonne vertébrale est un lieu majeur d’enregistrement de vos soucis ? (« En avoir plein le dos », « avoir le dos large », etc). Par exemple, les cervicalgies, torticolis et autres sont le résultat de conflits intérieurs sur des choix douloureux. Les dorsalgies (vertèbres dorsales) sont le siège de conflits ou de blessures sur le plan sentimental ; une douleur entre les omoplates surgit souvent le lendemain d’une dispute. Le niveau des lombaires est le plus répandu, et il concerne le sentiment d’insécurité  qu’il soit au niveau matériel ou affectif. Ceci est le premier point. Le second point réside dans l’existence d’une double chaîne de ganglions nerveux de chaque côté de la colonne, qui commandent chacun – fort heureusement –  une des multiples fonctions automatiques de notre organisme (cœur, poumons, estomac, intestins, etc). Il y a deux ganglions par vertèbre, et c’est cela qu’on appelle le « système ortho-sympathique. De chaque ganglion part un filet nerveux qui tourne autour des côtes et va rejoindre sa cible. Or ce réseau nerveux présente des interférences avec l’arc réflexe bien connu, assujetti aux trous de conjugaison de chaque vertèbre. Et c’est là que nous arrivons dans le vif du sujet, car la particularité de cette « mécanique » est qu’en cas de problème au niveau vertébral, la douleur se manifeste le plus souvent à distance au bout des terminaisons nerveuses.

Par exemple, il peut vous arriver d’avoir des douleurs diffuses dans la poitrine, ne cherchez pas, votre cœur n’y est certainement pour rien, mais si vous tapez du doigt la vertèbre D3, vous verrez que celle-ci est sensible. Si vous avez des douleurs sans raison qui apparaissent aux doigts, ne cherchez pas, la coupable est probablement la vertèbre C7 ou la D1. Si vous avez des douleurs crampoïdes dans la langue, ne cherchez pas, c’est la C2. Le problème en médecine conventionnelle, c’est qu’elle semble ignorer les interactions entre les organes et le dos. Si vous avez des douleurs d’estomac, on vous donnera des médicaments pour l’estomac, mais personne ne pensera à la D6, origine possible voire probable du trouble. Il y aura arrêt temporaire des douleurs avec les remèdes symptomatiques, mais cela repartira dès l’arrêt du traitement.